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Formation et renforcement de capacités des élus locaux et des parajuristes sur la lutte contre les VBG au Togo

Les violences basées sur le genre (VBG) sont une réalité en Afrique et partout dans le monde. Tous les pays se donnent les moyens nécessaires pour éradiquer ce fléau qui détruit de nombreuses vies et impacte négativement le progrès social.

En matière de lutte pour l’élimination de la violence, le Togo a procédé au renforcement des mesures répressives contre les violences, notamment celles à l’égard de la femme par l’adoption de la loi n° 2015-010 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal. A ces dispositions légales s’ajoutent le renforcement du cadre institutionnel et technique de lutte contre les violences basées sur le genre à travers : – la mise en place de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et d’une stratégie nationale de lutte contre les violences en milieu scolaire pour le secteur de l’éducation ; – La signature par les chefs traditionnels d’une charte dite « Déclaration de Notsé » à travers laquelle ils se sont engagés à prioriser la protection de l’enfant dans les pratiques traditionnelles observées dans les différentes communautés du Togo;- Trois ans plus tard, la signature à Togblécopé, par les mêmes acteurs, d’un engagement additionnel à la déclaration de Notsè, axé sur la lutte contre le mariage des enfants;- La mise en place par le gouvernement, avec l’appui de l’UNFPA d’un centre de prise en charge holistique dénommé « One stop Center ».

Cependant, au-delà de ces différentes initiatives, dont la plupart peinent encore dans leur opérationnalisation, le fléau prend de l’ampleur avec une recrudescence des cas de violences. En effet, plusieurs défis restent encore à relever et sont surtout relatifs à la persistance des pesanteurs socioculturelles (par exemple les stéréotypes sexistes sur lesquels sont bâtis les rapports homme-femme), à la méconnaissance de l’arsenal juridique mis en place pour lutter contre les VBG, au faiblesses même du cadre juridique et sécuritaire, à la non maîtrise de la gestion des cas de VBG par les différents acteurs locaux, à l’insuffisance des ressources humaines formées, à un manque de communication stratégique et continuelle touchant toutes les couches de la population dans toutes les contrées du pays, etc.

Conscients de ces différents défis relevés lors du Forum des femmes 2021 organisé par les associations Femmes d’Actions et Cœur Solidaire en collaboration avec le Ministère en charge de la promotion de la femme et avec l’appui du système des Nations Unies et d’autres partenaires, les participants audit forum ont fait plusieurs recommandations regroupées dans un plan d’action en cours de mise en œuvre.

C’est donc fort de ces défis et dans la suite logique des recommandations issues de ce Forum, d’une part, et d’autre part, en cohérence avec la volonté politique du Chef de l’Etat manifestée, entre autres, par son engagement dans le HeForShe lancé par le système des Nation-Unies, que les associations Femmes d’Action et Cœur Solidaire souhaitent organiser, une formation à l’endroit des élus locaux et des parajuristes, afin d’assurer la pérennisation de la sensibilisation sur les VBG dans chaque communes. Ces acteurs formés seront à mêmes de lutter au quotidien contre ces fléaux et de mieux accompagner les victimes dans la connaissance et la défense de leurs droits.

Kara

Dapaong